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Tout d'abord, laissez moi me présenter, je suis Dogwooggle, paladin level 120, et je parcours les chemins de Rappelz depuis le 2 janvier 2009 à la recherche d'épopées plus ou moins extraordinaires...
Et parmi les aventures que j'ai pu vivre ici bas, en voici une qui m'a particulièrement laissé un bon souvenir et que je souhaite partager avec mes amis guildiens et avec tout ceux qui passeront sur notre forum. C'est la naissance de la première harpie de la guilde Nightwach.
Tout a commencé un soir de juillet, il n'y a pas très longtemps d'ailleurs, alors que je partais faire couler le sang sur le sable brûlant du désert de Marduka. Traversant la Forêt Obscure, région maudite, et armé de mon épée, je chevauchais ma monture à la recherche de quelque trésor, zigzaguant au milieu de créatures plus teigneuses les unes que les autres et priant le ciel qu'une d'elles ne me blesse au passage... Et à plusieurs reprises, il s'en est fallu de peu ! Jusqu'à ce que l'inévitable arrivât, un monstre à l'apparence féerique et tout auréolé d'une lumière bleue scintillante, atteint sérieusement mon lydian en lui plantant une flèche dans le flanc. Ce dernier s'écroulant, je me trouvais immobilisé au milieu d'une horde de chauve-souris hargneuses et assoiffées de sang frais ! Tout paladin que je suis, je ne pus me défendre pendant quelques secondes, abasourdi par la brutalité de ma chute, et je fus également atteint par la morsure sournoise d'un wyverne hideux.
Je me sentit soudain seul au monde, mais prenant mon courage à deux mains, j'ai repris mon souffle et combattu sans relâche, aidé de mon fidèle compagnon d'armes, j'ai nommé UltimateWarrior, mon guerrier squelette. A coup d'épée et de sortilèges, et malgré le nombre, environ une dizaine, car celles qui me suivaient, m'avaient rattrapé, une à une nous les avons lacérées, découpées, et ...enterrées ! Mon loyal serviteur et moi sortîmes de ce combat non sans quelques égratignures et quelques bosses, mais soulagés de pouvoir continuer notre route sans devoir rebrousser chemin et rentrer bredouille...
Après avoir soigné mon fidèle destrier, je décidais de prendre une collation, il était temps pour moi de boire quelque potion et de me repaître d'une ou deux brochettes régénératrices. Je repris ensuite les rênes de mon lydian et commandais à mon compagnon: "Allons guerrier ! en route ! Nous nous sommes assez gavé ! Allons montrer aux monstres qui sévissent dans cette contrée aride de Marduka ce que deux valeureux combattants peuvent faire face à une horde de bâtards hideux ! Que Dieu nous bénisse et fasse qu'on en revienne vivant !".
Ce dernier me suivit et nous reprîmes la route sans mot dire... Mes pensées allaient alors vers celle qui m'attendait au village, et qui m'avait laissé partir en m'encourageant de tout son coeur, et me disant juste: "fais ton devoir, et reviens moi vite !".
Au loin, je commençais à découvrir le paysage aride d'un désert. Que de dunes, de rocailles rougies par le sang de centaines de guerriers ayant succombé par les armes. Pas un brin d'herbe, juste quelques rares souches d'arbres calcinées par un soleil de plomb et du sable, du sable à perte de vue... Voyant ce qu'offrait Marduka à mes yeux, je me faufilais à travers les dunes en quête du lieu où je ferais halte, histoire de me dégourdir les jambes et tout à coup, un son étrange me fit sursauter et attira mon attention...
Tirant les rênes, pour faire une embardée à l'ouest, et après plusieurs dizaines de mètres, je vis un sage qui soignait un guerrier mortellement blessé. "Approches Paladin !" me dit-il. Et de rajouter : "Je suppose que tu ne vas pas par là pour chanter louanges ! Allons viens, tu es de ma race alors je vais te donner plus de pouvoir et de force à toi et à ton compagnon que... Par tous les saints, bien étrange compagnon pour un paladin... Mais bon ! Qu'il en soit ainsi !".
Regardant ce magicien déblatérer ses incantations, j'ai soudain aperçu des lumières divines et scintillantes tournoyer autour de lui, et je me sentit alors imprégné du pouvoir suprême de l'immortalité. Mes bras portaient arme et bouclier sans peine et je ressentis le besoin d'en découdre au plus vite. "Voilà qui est fait ! Pars vite réduire le nombre de ces monstres sanguinaires, mais attention ces bienfaits ne dureront pas éternellement ! Prends garde à toi, lorsqu'ils disparaitront !".
Ne comprenant pas tout à fait le sens de sa dernière parole, je fis ce qu'il dît, je disparus au loin...Enfin, peu de temps après, je décidais de descendre de monture et de m'établir près d'une des tours de garde de Marduka à l'ouest, quand j'aperçus un petit félin, à peine plus grand qu'un chat, qui vadrouillait par là. M'approchant de lui sans crainte, quelle fut ma surprise lorsqu'il me mordit à pleines dents, essayant de me faire saigner aux mollets... Mais c'était sans compter sur mes bottes de platine qui lui ont donné du fil à retordre ! Alors sans perdre un instant et d'un revers de mon bouclier, je lui fracassas le crâne et l'envoyas ad patres. Puis j'en vis en deuxième, puis un autre, et un autre encore, des dizaines de monstres me virent tuer leur frère. Je dus me lancer dans un combat incertain, et enchainer les corps à corps sans me reposer un seul instant, tout en me souvenant de la dernière parole du Sage que j'avais rencontré auparavant. Balayant tout sur mon passage, telle une tornade blanche, je piétinais les cadavres de ceux qui me barraient le chemin. Inlassablement, mon épée et celle de mon compagnon tournoyaient et s'abattaient sur nos ennemis.
Quelque temps plus tard, mes forces s'atténuant, je commençais à douter de mon endurance et décidais de m'écarter un peu du champ de bataille pour me reposer... J'en profitais alors pour me désaltérer et soigner les blessures de mon familier, qui, pour me défendre, s'est interposé plusieurs fois et a encaissé les attaques de nos ennemis.
Je regardais ensuite dans ma besace, le butin ramassé lors de cette campagne sanglante, et quelle fut ma surprise de voir, anneau magique, et autre objet plus ou moins rare, une carte de familier vide de ... harpie !
Heureux de ce magnifique trésor, peu courant pour l'époque, et ne bénéficiant plus des bienfaits du Sage, je craignais la vengeance des monstres du désert, qui se relevaient au fur et à mesure que je les tuais...Quel démon les a ensorcelés? Quel maléfice les rends immortels? L'évidence était devant mes yeux, leur nombre ne cessait de s'accroître et il me fallut faire demi-tour, car seul devant cette légion, je ne faisais pas le poids ! J'enfourchais alors ma monture et fis demi-tour pour regagner Laksy, ma ville natale, et retrouver ma bien-aimée au plus vite.
De retour pami les miens qui m'accueillirent en héros, je m'empressais de faire part de mon butin à Kato le Cabaliste, qui, oh combien surpris par la carte de familier, m'a demandé si je tenais à tenter l'apprivoisement ! Je lui répondis, après avoir hésité un instant que ce serait un honneur pour moi de le voir apprivoiser une harpie...
Kato fit alors appel à l'assassin Drazius, guerrier émérite, qui dans un élan de solidarité partit seul pour une énième mission : trouver la harpie que le Maître essaierait d'apprivoiser. "Prends cette plume, Drazius ! Et le moment venu, fais en bon usage !". "Tu as la chance de posséder déjà une cape magique, et toi seul sait t'en servir, mais la plume est unique et ne servira qu'une seule fois ! Elle te permettra de nous faire venir auprès de toi dans la seconde !Ne gâche pas cette opportunité !".
Bravant tous les dangers qui le guettaient à chaque instant, Drazius partit en direction du royaume de Marduka, traversant la même Forét Obscure, région maudite et ténébreuse, où l'on peut tomber facilement entre les griffes de vampires et de démons de toute sorte, puis ratissait de long en large le désert aride, en quête du specimen recherché. Déjouant tous les pièges du désert, Drazius l'assassin dut redoubler d'agilité et de vélocité pour ne pas se faire repérer par les monstres de Marduka. Alors, il se couvrit de sa cape enchantée et se rendit dans des lieux si hostiles que lui seul devait voir sans se faire découvrir. Se dirigeant au nord, puis à l'est, puis revenant plus au sud, il dut se rendre à l'évidence : si harpie il y a par là ,elle est bien cachée ! Il se répugnait de revenir avec de mauvaises nouvelles, mais dut tout de même rebrousser chemin.
De retour en ville, nous nous sommes concertés un moment en écoutant le rapport de Drazius, puis Kato, se souvenant avoir rencontré des harpies dans un territoire du nom de Palmir, ordonna à l'assassin de s'y rendre sans plus tarder en se dirigeant vers le soleil couchant.
Et c'est reparti pour une chevauchée fantastique à travers le monde pour Drazius l'infatigable ! "Palmir ? N'est-ce pas un donjon dans les montagnes?". Alors courageusement, Drazius se rendit vers les montagnes sacrées, traversant les contrées barbares de l'occident sans faire halte, pour ne pas perdre un seul instant...
Traversant prairies, forêts et rivières il se souvenait de l'objet que le Maître lui avait confié. Gravissant les pentes d'une région montagneuse, il aperçut quelques anges et yétis et tenta avec succès d'éviter leurs attaques sournoises, puis, continuant sa route semée d'embuches, il vit un portail gravé à même la falaise abrupte de la montagne, c'était Palmir la Mystérieuse !
N'écoutant que son courage, il descendît de monture et entra par le portail sans savoir ce qui l'attendait derrière... Maintenant à l'intérieur du donjon, et se souvenant avoir combattu en ces lieux, il prit le temps de boire quelque élixir le rendant plus véloce, afin de pouvoir se déplacer dans les ténébreux couloirs du donjon et éviter les créatures qui hantent les lieux... Il parcourut ce dédale au péril de sa vie, et dut porter sa cape magique à plusieurs reprises pour déjouer les attaques des nombreux monstres qui le poursuivaient.
Se retrouvant enfin seul, et libre de poursuivre sa quête, il courut quelques dizaines de mètres encore, lorsque comme par enchantement, devant lui trônait une harpie, magnifique, mais non moins maléfique, créature ailée au corps de femme et aux serres d'aigle... "Hourra !" Se dit-il, "Le Maître avait raison, en ces lieux se terrent les harpies !" . Alors discrètement, il se dissimula sous sa cape et sortit de son sac la plume de faucon que le Maître lui avait confié. "Le moment est venu de se servir de cette plume!" Et d'incanter: "Que Kato et Dog me rejoignent vite, le temps presse !".
A cet instant, nous nous vîmes, Kato et moi, transportés à travers les couloirs de l'espace et du temps pour rejoindre Drazius qui nous attendait, tapi derrière un rocher, et épiant les faits et gestes des harpies. "Regardez, elles sont ici, cette salle doit être leur refuge, ne faites plus un bruit, elles ne se doutent pas que nous sommes là!".
Je vis de suite parmi ces monstres qui montaient la garde, celui qui allait devenir, peut-être, mon compagnon! Kato commença alors une série d'incantations dont lui seul connait l'étendue des pouvoirs, et nous intima l'ordre de n'activer ni bienfaits ni soins. A ce moment, un doute s'est emparé de moi, pas de sorts, pas de soins...! Qu'allions nous devenir si un de nous trois venait à mourir? Devais-je accepter de continuer au risque de faire perdre la vie à l'un de mes amis? Allez, dans un sursaut de courage et en priant du plus profond de nos âmes, le Maître lança l'apprivoisement, et... pas de chance, non seulement la créature n'a pas attendu la fin de l'incantation, mais sa sœur de sang s'est jointe à elle pour attaquer Kato!
Sans réfléchir, Drazius et moi avons attaqué la créature de gauche pendant que l'autre s'en prenait toujours à Kato qui ne pouvait se défendre... Tout en assaillant notre cible avec le tranchant de nos lames, je regardais désespérément le Maître qui était sur le point de rendre l'âme...! Le combat s'éternisait et nous ne pouvions toujours pas venir en aide à Kato...! "Si je meurs, ce sera l'échec total !", nous dit-il. "Dépêchez vous ! Mes forces s'amenuisent, la fin est proche, je le sens...! ".
Alors redoublant d'effort, Drazius et moi nous nous sommes libérés de l'étreinte de notre cible, et avons été au soutien de notre Maître, en criant : "Tiens bon, Kato, nous voilà !" et tous ensemble avons concentré nos efforts pour faire succomber la créature démoniaque et ainsi sauver le Maître d'une mort tragique et inévitable...
Quelques secondes supplémentaires nous ont été nécessaires pour reprendre le dessus alors que la démone ailée commençait à s'enorgueillir de pouvoir se repaître de nos trois corps. Et dans un soulagement libérateur, nous vîmes la harpie s'effondrer, hurlant d'un ultime souffle: "Qui êtes vous donc, humains, pour m'avoir vaincue? ". Je me souviendrais longtemps de la réponse de Kato : "Je suis Kato! Kato le Cabaliste ! Et je possède le pouvoir de te sauver si tu te repends de tes actes et acceptes de nous servir pour l'éternité !".
Dans un sursaut de peur, et d'une voix à peine audible, la harpie répondit : "Vous ser-vir pour... l'éter-nité?... Vous feriez ça... p... pour moi? " et de rajouter :" je suis bien trop jeune pour mourrir, alors fais ce que tu dois faire, humain, puisque tu as tant de pouvoir ! Je te servirai toi et les tiens , je m'y engage... !".
Kato se lançât sans perdre de temps dans une série d'incantations, faisant apparaître un ange à ses côtés et lui ordonnant de guérir la harpie. Puis se tourna vers moi et me tint ces propos :"Tiens Dog ! Prends cette harpie avec toi et éduques la dignement ! Que les Dieux de Rappelz veillent sur elle et vous bénissent tous deux ...!" . "Il est temps de rentrer maintenant, avant que les autres démons de ce donjon ne s'aperçoivent de notre présence...!"...
Voilà pourquoi, maintenant, vous pouvez voir une harpie à mes côtés. Elle se porte très bien, et je veille sur elle comme sur la prunelle de mes yeux. Voilà également la démonstration que rien n'est impossible, qu'armé de courage, et de ténacité, tout peut arriver, que l'entraide est vraiment indispensable, et si vous n'avez pas encore le familier espéré, sachez patienter, il vous rejoindra bientôt!
Pour l'anecdote, elle s'appelle Sélénia, c'est un nom que j'ai adapté à partir de Célaeno, une des trois harpies de la mythologie grecque, filles de Thaumas et d'Electre. Ce sont des divinités de la dévastation et de la vengeance divine, qui souillent les mets des hommes par leurs excréments et enlèvent leurs enfants et ceux des dieux pour que les démons s'emparent de leurs âmes.
J'espère que ce récit épique vous a plu et qu'il y en aura d'autres à suivre...
Je vous souhaite de bonnes aventures sur Rappelz,
Dogwooggle
Et parmi les aventures que j'ai pu vivre ici bas, en voici une qui m'a particulièrement laissé un bon souvenir et que je souhaite partager avec mes amis guildiens et avec tout ceux qui passeront sur notre forum. C'est la naissance de la première harpie de la guilde Nightwach.
Tout a commencé un soir de juillet, il n'y a pas très longtemps d'ailleurs, alors que je partais faire couler le sang sur le sable brûlant du désert de Marduka. Traversant la Forêt Obscure, région maudite, et armé de mon épée, je chevauchais ma monture à la recherche de quelque trésor, zigzaguant au milieu de créatures plus teigneuses les unes que les autres et priant le ciel qu'une d'elles ne me blesse au passage... Et à plusieurs reprises, il s'en est fallu de peu ! Jusqu'à ce que l'inévitable arrivât, un monstre à l'apparence féerique et tout auréolé d'une lumière bleue scintillante, atteint sérieusement mon lydian en lui plantant une flèche dans le flanc. Ce dernier s'écroulant, je me trouvais immobilisé au milieu d'une horde de chauve-souris hargneuses et assoiffées de sang frais ! Tout paladin que je suis, je ne pus me défendre pendant quelques secondes, abasourdi par la brutalité de ma chute, et je fus également atteint par la morsure sournoise d'un wyverne hideux.
Je me sentit soudain seul au monde, mais prenant mon courage à deux mains, j'ai repris mon souffle et combattu sans relâche, aidé de mon fidèle compagnon d'armes, j'ai nommé UltimateWarrior, mon guerrier squelette. A coup d'épée et de sortilèges, et malgré le nombre, environ une dizaine, car celles qui me suivaient, m'avaient rattrapé, une à une nous les avons lacérées, découpées, et ...enterrées ! Mon loyal serviteur et moi sortîmes de ce combat non sans quelques égratignures et quelques bosses, mais soulagés de pouvoir continuer notre route sans devoir rebrousser chemin et rentrer bredouille...
Après avoir soigné mon fidèle destrier, je décidais de prendre une collation, il était temps pour moi de boire quelque potion et de me repaître d'une ou deux brochettes régénératrices. Je repris ensuite les rênes de mon lydian et commandais à mon compagnon: "Allons guerrier ! en route ! Nous nous sommes assez gavé ! Allons montrer aux monstres qui sévissent dans cette contrée aride de Marduka ce que deux valeureux combattants peuvent faire face à une horde de bâtards hideux ! Que Dieu nous bénisse et fasse qu'on en revienne vivant !".
Ce dernier me suivit et nous reprîmes la route sans mot dire... Mes pensées allaient alors vers celle qui m'attendait au village, et qui m'avait laissé partir en m'encourageant de tout son coeur, et me disant juste: "fais ton devoir, et reviens moi vite !".
Au loin, je commençais à découvrir le paysage aride d'un désert. Que de dunes, de rocailles rougies par le sang de centaines de guerriers ayant succombé par les armes. Pas un brin d'herbe, juste quelques rares souches d'arbres calcinées par un soleil de plomb et du sable, du sable à perte de vue... Voyant ce qu'offrait Marduka à mes yeux, je me faufilais à travers les dunes en quête du lieu où je ferais halte, histoire de me dégourdir les jambes et tout à coup, un son étrange me fit sursauter et attira mon attention...
Tirant les rênes, pour faire une embardée à l'ouest, et après plusieurs dizaines de mètres, je vis un sage qui soignait un guerrier mortellement blessé. "Approches Paladin !" me dit-il. Et de rajouter : "Je suppose que tu ne vas pas par là pour chanter louanges ! Allons viens, tu es de ma race alors je vais te donner plus de pouvoir et de force à toi et à ton compagnon que... Par tous les saints, bien étrange compagnon pour un paladin... Mais bon ! Qu'il en soit ainsi !".
Regardant ce magicien déblatérer ses incantations, j'ai soudain aperçu des lumières divines et scintillantes tournoyer autour de lui, et je me sentit alors imprégné du pouvoir suprême de l'immortalité. Mes bras portaient arme et bouclier sans peine et je ressentis le besoin d'en découdre au plus vite. "Voilà qui est fait ! Pars vite réduire le nombre de ces monstres sanguinaires, mais attention ces bienfaits ne dureront pas éternellement ! Prends garde à toi, lorsqu'ils disparaitront !".
Ne comprenant pas tout à fait le sens de sa dernière parole, je fis ce qu'il dît, je disparus au loin...Enfin, peu de temps après, je décidais de descendre de monture et de m'établir près d'une des tours de garde de Marduka à l'ouest, quand j'aperçus un petit félin, à peine plus grand qu'un chat, qui vadrouillait par là. M'approchant de lui sans crainte, quelle fut ma surprise lorsqu'il me mordit à pleines dents, essayant de me faire saigner aux mollets... Mais c'était sans compter sur mes bottes de platine qui lui ont donné du fil à retordre ! Alors sans perdre un instant et d'un revers de mon bouclier, je lui fracassas le crâne et l'envoyas ad patres. Puis j'en vis en deuxième, puis un autre, et un autre encore, des dizaines de monstres me virent tuer leur frère. Je dus me lancer dans un combat incertain, et enchainer les corps à corps sans me reposer un seul instant, tout en me souvenant de la dernière parole du Sage que j'avais rencontré auparavant. Balayant tout sur mon passage, telle une tornade blanche, je piétinais les cadavres de ceux qui me barraient le chemin. Inlassablement, mon épée et celle de mon compagnon tournoyaient et s'abattaient sur nos ennemis.
Quelque temps plus tard, mes forces s'atténuant, je commençais à douter de mon endurance et décidais de m'écarter un peu du champ de bataille pour me reposer... J'en profitais alors pour me désaltérer et soigner les blessures de mon familier, qui, pour me défendre, s'est interposé plusieurs fois et a encaissé les attaques de nos ennemis.
Je regardais ensuite dans ma besace, le butin ramassé lors de cette campagne sanglante, et quelle fut ma surprise de voir, anneau magique, et autre objet plus ou moins rare, une carte de familier vide de ... harpie !
Heureux de ce magnifique trésor, peu courant pour l'époque, et ne bénéficiant plus des bienfaits du Sage, je craignais la vengeance des monstres du désert, qui se relevaient au fur et à mesure que je les tuais...Quel démon les a ensorcelés? Quel maléfice les rends immortels? L'évidence était devant mes yeux, leur nombre ne cessait de s'accroître et il me fallut faire demi-tour, car seul devant cette légion, je ne faisais pas le poids ! J'enfourchais alors ma monture et fis demi-tour pour regagner Laksy, ma ville natale, et retrouver ma bien-aimée au plus vite.
De retour pami les miens qui m'accueillirent en héros, je m'empressais de faire part de mon butin à Kato le Cabaliste, qui, oh combien surpris par la carte de familier, m'a demandé si je tenais à tenter l'apprivoisement ! Je lui répondis, après avoir hésité un instant que ce serait un honneur pour moi de le voir apprivoiser une harpie...
Kato fit alors appel à l'assassin Drazius, guerrier émérite, qui dans un élan de solidarité partit seul pour une énième mission : trouver la harpie que le Maître essaierait d'apprivoiser. "Prends cette plume, Drazius ! Et le moment venu, fais en bon usage !". "Tu as la chance de posséder déjà une cape magique, et toi seul sait t'en servir, mais la plume est unique et ne servira qu'une seule fois ! Elle te permettra de nous faire venir auprès de toi dans la seconde !Ne gâche pas cette opportunité !".
Bravant tous les dangers qui le guettaient à chaque instant, Drazius partit en direction du royaume de Marduka, traversant la même Forét Obscure, région maudite et ténébreuse, où l'on peut tomber facilement entre les griffes de vampires et de démons de toute sorte, puis ratissait de long en large le désert aride, en quête du specimen recherché. Déjouant tous les pièges du désert, Drazius l'assassin dut redoubler d'agilité et de vélocité pour ne pas se faire repérer par les monstres de Marduka. Alors, il se couvrit de sa cape enchantée et se rendit dans des lieux si hostiles que lui seul devait voir sans se faire découvrir. Se dirigeant au nord, puis à l'est, puis revenant plus au sud, il dut se rendre à l'évidence : si harpie il y a par là ,elle est bien cachée ! Il se répugnait de revenir avec de mauvaises nouvelles, mais dut tout de même rebrousser chemin.
De retour en ville, nous nous sommes concertés un moment en écoutant le rapport de Drazius, puis Kato, se souvenant avoir rencontré des harpies dans un territoire du nom de Palmir, ordonna à l'assassin de s'y rendre sans plus tarder en se dirigeant vers le soleil couchant.
Et c'est reparti pour une chevauchée fantastique à travers le monde pour Drazius l'infatigable ! "Palmir ? N'est-ce pas un donjon dans les montagnes?". Alors courageusement, Drazius se rendit vers les montagnes sacrées, traversant les contrées barbares de l'occident sans faire halte, pour ne pas perdre un seul instant...
Traversant prairies, forêts et rivières il se souvenait de l'objet que le Maître lui avait confié. Gravissant les pentes d'une région montagneuse, il aperçut quelques anges et yétis et tenta avec succès d'éviter leurs attaques sournoises, puis, continuant sa route semée d'embuches, il vit un portail gravé à même la falaise abrupte de la montagne, c'était Palmir la Mystérieuse !
N'écoutant que son courage, il descendît de monture et entra par le portail sans savoir ce qui l'attendait derrière... Maintenant à l'intérieur du donjon, et se souvenant avoir combattu en ces lieux, il prit le temps de boire quelque élixir le rendant plus véloce, afin de pouvoir se déplacer dans les ténébreux couloirs du donjon et éviter les créatures qui hantent les lieux... Il parcourut ce dédale au péril de sa vie, et dut porter sa cape magique à plusieurs reprises pour déjouer les attaques des nombreux monstres qui le poursuivaient.
Se retrouvant enfin seul, et libre de poursuivre sa quête, il courut quelques dizaines de mètres encore, lorsque comme par enchantement, devant lui trônait une harpie, magnifique, mais non moins maléfique, créature ailée au corps de femme et aux serres d'aigle... "Hourra !" Se dit-il, "Le Maître avait raison, en ces lieux se terrent les harpies !" . Alors discrètement, il se dissimula sous sa cape et sortit de son sac la plume de faucon que le Maître lui avait confié. "Le moment est venu de se servir de cette plume!" Et d'incanter: "Que Kato et Dog me rejoignent vite, le temps presse !".
A cet instant, nous nous vîmes, Kato et moi, transportés à travers les couloirs de l'espace et du temps pour rejoindre Drazius qui nous attendait, tapi derrière un rocher, et épiant les faits et gestes des harpies. "Regardez, elles sont ici, cette salle doit être leur refuge, ne faites plus un bruit, elles ne se doutent pas que nous sommes là!".
Je vis de suite parmi ces monstres qui montaient la garde, celui qui allait devenir, peut-être, mon compagnon! Kato commença alors une série d'incantations dont lui seul connait l'étendue des pouvoirs, et nous intima l'ordre de n'activer ni bienfaits ni soins. A ce moment, un doute s'est emparé de moi, pas de sorts, pas de soins...! Qu'allions nous devenir si un de nous trois venait à mourir? Devais-je accepter de continuer au risque de faire perdre la vie à l'un de mes amis? Allez, dans un sursaut de courage et en priant du plus profond de nos âmes, le Maître lança l'apprivoisement, et... pas de chance, non seulement la créature n'a pas attendu la fin de l'incantation, mais sa sœur de sang s'est jointe à elle pour attaquer Kato!
Sans réfléchir, Drazius et moi avons attaqué la créature de gauche pendant que l'autre s'en prenait toujours à Kato qui ne pouvait se défendre... Tout en assaillant notre cible avec le tranchant de nos lames, je regardais désespérément le Maître qui était sur le point de rendre l'âme...! Le combat s'éternisait et nous ne pouvions toujours pas venir en aide à Kato...! "Si je meurs, ce sera l'échec total !", nous dit-il. "Dépêchez vous ! Mes forces s'amenuisent, la fin est proche, je le sens...! ".
Alors redoublant d'effort, Drazius et moi nous nous sommes libérés de l'étreinte de notre cible, et avons été au soutien de notre Maître, en criant : "Tiens bon, Kato, nous voilà !" et tous ensemble avons concentré nos efforts pour faire succomber la créature démoniaque et ainsi sauver le Maître d'une mort tragique et inévitable...
Quelques secondes supplémentaires nous ont été nécessaires pour reprendre le dessus alors que la démone ailée commençait à s'enorgueillir de pouvoir se repaître de nos trois corps. Et dans un soulagement libérateur, nous vîmes la harpie s'effondrer, hurlant d'un ultime souffle: "Qui êtes vous donc, humains, pour m'avoir vaincue? ". Je me souviendrais longtemps de la réponse de Kato : "Je suis Kato! Kato le Cabaliste ! Et je possède le pouvoir de te sauver si tu te repends de tes actes et acceptes de nous servir pour l'éternité !".
Dans un sursaut de peur, et d'une voix à peine audible, la harpie répondit : "Vous ser-vir pour... l'éter-nité?... Vous feriez ça... p... pour moi? " et de rajouter :" je suis bien trop jeune pour mourrir, alors fais ce que tu dois faire, humain, puisque tu as tant de pouvoir ! Je te servirai toi et les tiens , je m'y engage... !".
Kato se lançât sans perdre de temps dans une série d'incantations, faisant apparaître un ange à ses côtés et lui ordonnant de guérir la harpie. Puis se tourna vers moi et me tint ces propos :"Tiens Dog ! Prends cette harpie avec toi et éduques la dignement ! Que les Dieux de Rappelz veillent sur elle et vous bénissent tous deux ...!" . "Il est temps de rentrer maintenant, avant que les autres démons de ce donjon ne s'aperçoivent de notre présence...!"...
Voilà pourquoi, maintenant, vous pouvez voir une harpie à mes côtés. Elle se porte très bien, et je veille sur elle comme sur la prunelle de mes yeux. Voilà également la démonstration que rien n'est impossible, qu'armé de courage, et de ténacité, tout peut arriver, que l'entraide est vraiment indispensable, et si vous n'avez pas encore le familier espéré, sachez patienter, il vous rejoindra bientôt!
Pour l'anecdote, elle s'appelle Sélénia, c'est un nom que j'ai adapté à partir de Célaeno, une des trois harpies de la mythologie grecque, filles de Thaumas et d'Electre. Ce sont des divinités de la dévastation et de la vengeance divine, qui souillent les mets des hommes par leurs excréments et enlèvent leurs enfants et ceux des dieux pour que les démons s'emparent de leurs âmes.
J'espère que ce récit épique vous a plu et qu'il y en aura d'autres à suivre...
Je vous souhaite de bonnes aventures sur Rappelz,
Dogwooggle
